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POÈME 120











Méprise

Pas un jour ne s’annonce sans son lot de cris
Eclaboussant de sang les roses blanches
Partout où la terreur pourchasse des êtres éplorés !

J’ai cru que l’horreur s’arrêterait
Là-bas à Hiroshima et Nagasaki
Et voilà que volent en éclats des têtes d’innocents
Sous la pluie macabre des kalachnikovs !

Massacres d’ethnies au nom de l’ethnie
Assassinats politiques et conflits fratricides
Ressuscitent Néron et tous les sanguinaires du passé.

Le fléau des peuples et des nations
Se réveille à l’autel des pleines lunes rouges
Noyant dans le sang et dans la fange
Tant de vie et d’espoir de vie et de rêves !

Mamadou Lamine Sanokho (SÉNÉGAL)


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